Thelma
Littérature
256 pages
144 x 210 mm
20,00 
978-2-494062-03-0
En librairie le 6 janvier 2023

THELMA

Certains ont des amis imaginaires ; d’autres, des tyrans intérieurs. Celui de Thelma s’appelle l’Entraîneur. Il règne sur son quotidien, lui enjoint de compter les calories et lui impose une discipline de fer. Soumise à sa loi, la lycéenne épuise son entourage et flirte avec l’abîme. Mais avec l’appui de son amie Violette, une issue se dessine : du marathon ou de la séduction de son professeur de sport, quel projet déraisonnable saura la tirer des griffes de l’Entraîneur ?

Combative et lucide, fragile et ironique, Thelma tâche de s’inventer un chemin parmi des adultes aussi désorientés que leurs cadets.

La trajectoire de la jeune fille s’entrechoque à celle de ses proches, et le roman nous plonge tour à tour dans les aléas de la vie de couple, les passions des amitiés adolescentes, les paradoxes des fratries… Avec empathie, justesse et une irrésistible drôlerie, Caroline Bouffault signe avec Thelma une comédie dramatique intergénérationnelle, qui est aussi un premier roman émouvant et solaire.

MENTION DU PUBLIC DU PRIX HORS CONCOURS
PRIX DE L’ÉCHAPPÉE LITTÉRAIRE

L'autrice


CAROLINE BOUFFAULT

Caroline Bouffault a grandi près de Grenoble et vit actuellement à Paris. Thelma est son premier roman. Son deuxième roman, Perséphone, est paru en mai 2024 aux éditions Fugue.
https://www.instagram.com/caro.bouffault/

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Écoutez l'autrice !

Le Feu aux Poudres

Quelle est l’étincelle à l’origine du désir d’écrire ce livre, et de le publier ? Écoutez l’autrice et l’éditrice vous raconter en une minute ce qui, pour elles, a mis le feu aux poudres…

L’étincelle de l’autrice

L’étincelle de l’éditrice

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La presse en parle

« Caroline Bouffault pose sur Thelma et sur son monde – ados et adultes confondus comme il se doit – un regard lucide et tendre. » Alain Nicolas, L’Humanité, 5 janvier 2023.

« Une description saisissante des mécanismes de pensée d’une jeune malade et de leurs effets délétères sur la vie de famille, portée par une écriture profondément empathique. » Amandine Schmitt, 5 janvier 2023.

« Thelma fait rarement les choses à moitié. » Valérie Bloch-Lainé, 17 janvier 2023.

 

« Ce premier roman emprunte à l’héroïne son énergie narquoise, son charme un peu bravache. » Raphaëlle Leyris, 19 janvier 2023.

 

« Caroline Bouffault scrute les ravages de la maladie d’une écriture sobre, juste, non sans humour, et brosse avec empathie le portrait d’une adolescente à la croisée des chemins. » Delphine Peras, 2 février 2023.

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Extrait

Montée des eaux

Deux litres et demi en trois quarts d’heure, la crue menace. Des gouttelettes se forment sous les aisselles et sur la poitrine plate de Thelma. La contraction de ses muscles lui rosit le front et les joues, tant mieux, ça lui donnera bonne mine. Pour économiser ses pas, elle coupe à travers le terre-plein, pose les pieds le plus souplement possible sur la pelouse puis le bitume du parking – ni secousse ni mouve- ment brusque. Elle sonne en face de la plaque du généraliste, attend la vibration du déverrouillage, pousse le panneau de verre dépoli. L’enclume qui distend son bas-ventre irradie dans son abdomen et envahit le haut de ses cuisses. Les rates et les appendices explosent, les vessies peut-être aussi. En habituée, elle ne se présente plus à l’accueil. Biscotte la salue avec une information de mauvais augure, installe-toi Thelma, le docteur Meunier a pris un peu de retard.

Consternation. C’est combien, un peu ? Son ventre est au supplice, sa marge minuscule. Sur la droite du couloir, à trois mètres à peine, un panneau cuivré flèche les « Commo- dités». Elle résiste. Dans la salle d’attente vide, elle s’assied, croise les jambes et passe ses doigts contre son legging, par-dessous, pour souder ses lèvres l’une contre l’autre à travers le tissu. Normalement, cela diffère l’envie d’uriner, mais dès qu’elle retire sa main, la pesanteur réapparaît. Se changer les idées. Son portable ne dispose plus que de cinq pour cent de batterie. Elle attrape Grazia sur le présentoir en plexiglas. Quelqu’un a rempli le test « Quelle amoureuse êtes-vous ? » au stylo vert, à côté de ses réponses de la semaine dernière. Ils n’ont rien coché de commun, mais comme elle avait calculé son compte pour tomber sur « Amante fusionnelle », difficile de tirer des conclusions. Elle se demande qui est l’autre. Peut-être quelqu’un de son lycée, un alter ego en liberté surveillée.

Tout en elle sue. Son corps cherche à se débarrasser de l’excès de liquide par tous les moyens. Combien de litres peut-on perdre par la transpiration ? Est-ce que le poids de l’eau reste sur la peau? Quelle proportion s’évapore ?

Elle ne veut pas qu’ils se méfient. Surtout qu’ils n’ont pas de raison de se méfier ! Elle va de mieux en mieux.

Elle appuie plus fort sur son entrejambe. Elle aurait dû apporter un carnet pour réfléchir à la dissert. Le prof avait l’air si fier de son sujet. Un personnage de roman doit-il être admirable pour intéresser le lecteur ? À côté de Thelma, Violette a mimé le suicide par balle, Thelma a promis de l’aider pour le plan, elles s’appelleront ce soir. Dans trois minutes, elle se pisse dessus. Est-ce que le docteur la pousse dans ses retranchements ? Ce serait tellement dommage qu’il soupçonne quoi que ce soit. Elle qui fait tout ça pour eux !

Eux : les adultes qu’il faudra remercier le jour où. Parents, médecin, gynéco, psychiatre. Guérir, c’est aussi pour elle, bien sûr. Elle le sait – évidemment. Elle est en bonne voie. L’horizon s’éclaircit, ses tripes ne mentent pas. C’est pour ça que si la balance affiche deux kilos de moins qu’attendu, la claque sera terrible ; et tellement injuste, après ses efforts des dernières semaines! On s’inquiétera. On renforcera la traque. On ne la croira plus. Et si on ne la croit plus, elle n’y croira plus non plus. L’élan s’arrêtera net, la vraie vie s’éloignera un peu plus. On prendra des mois, peut-être des années dans la vue.

Elle ne peut pas s’offrir, pour le moment, le confort de la vérité. Elle doit arranger la réalité pour placer toutes les chances de son côté, le temps de rattraper le chiffre officiel. Le problème n’est pas l’évolution, mais l’étalon de départ.

Avec le printemps, les températures deviennent plus clémentes. L’an dernier, à la même saison, elle compen- sait l’adoucissement de la météo par un durcissement de son programme d’exercice physique. Les calories que son corps ne brûlerait pas pour se maintenir à trente-sept degrés devaient être dépensées autrement, deux kilomètres de course en plus, une série supplémentaire d’abdos. Un an plus tard, la méthode lui apparaît barbare – preuve qu’elle en a fini avec les stratégies tordues.

Il n’y a qu’à la voir à la cantine ! Ce midi, alors que personne n’exigeait rien d’elle, Thelma a demandé du sucre à sa voisine. Violette, volant par-dessus les tables, aurait récupéré le sachet de sucre comme on rafle une pépite. Mais sa meilleure amie était assise trop loin pour entendre. Moins bon public, Solène a englouti son liégeois sans décoller une fesse, et Thelma a dû aller se servir elle-même dans la queue du self. Pas grave. L’essentiel était qu’un témoin, même récalcitrant, la voie déchirer le sachet et répandre quelques grains sur son Activia 0 %. Seule, elle n’y serait pas arrivée.

Cette transpiration intempestive l’inquiète. Il faudrait reprendre quelques gorgées à la fontaine à eau, compenser. Elle n’a pas de récipient sur elle, c’est Biscotte, la secré- taire au visage cramé par les U.V. qui distribue les gobelets. Thelma se lève, sonde le contenu du bac à jouets. Pas de dînette. Elle saisit la coque poussiéreuse d’un voilier Playmobil, s’approche de la fontaine, remplit sa coupe de fortune, porte le plastique à ses lèvres : l’équivalent d’un demi-verre à moutarde, pas plus, de quoi rétablir l’équilibre. Elle se rassied, soulagée, honteuse et vaguement inquiète : si elle allait se coller une gastro ? Autrefois, elle se serait félicitée d’une bonne diarrhée, mais elle n’en est plus à espérer se vider par les moyens les plus gore. C’est bon signe. Elle repose le bateau à l’envers, comme faisait sa mère avec les jouets de bain de Billie. Elle se remet à serrer et desserrer son sexe à intervalles réguliers pour provoquer la décharge électrique qui atténue l’envie.

Le docteur raccompagne une dame âgée à la porte. Thelma se lève, l’abdomen gonflé comme un bébé somalien sur les posters d’Opération Bol de Riz.

Le médecin ne remarque rien. Comme d’habitude, il est obsédé par l’écran digital sous les chaussettes de Thelma.

— Quarante-trois. Ça ne bouge pas beaucoup. Tu prends tes vitamines ?

— Oui.

Non. Elle en a décortiqué la composition. L’excipient qui enrobe les gélules finit en ose, du sucre en embuscade. Elle a trouvé ça mesquin de la part de Meunier, une trahison un peu minable. De toute façon, elle ne lui fait pas confiance, il est à la solde de ses parents et ne se donne même pas la peine de prétendre le contraire.

— Et le fer ?
— Aussi.
Comme si elle avait le choix. Une fois par mois, une prise de sang contrôle son taux de ferritine. Sa mère a prévenu : c’est ça ou de la viande rouge. Du coup, c’est ça. Quelques gouttes tombent dans sa culotte. Elle demande si elle peut y aller, une tonne de devoirs pour demain et une dissert à commencer.

— Ça carbure toujours, au lycée ?
— Oui, ça va.
— Le travail scolaire, c’est important, Thelma, mais moins que ta santé.
— …
— Bien. À mercredi prochain, même heure ?

Elle a envie de vomir tellement son ventre la fait souffrir, elle transporte une boule de feu sous sa peau. Elle n’arri- vera jamais jusque chez elle. La secrétaire lui ouvre la porte avec une lenteur qui confine au sadisme. La route qui borde le parking du cabinet est passante, avec l’arrêt de bus qui dessert un lotissement récent, la boulangerie et le bureau de tabac juste à côté.

Le jet rebondit sur le goudron entre ses jambes. Elle n’en finit pas de se vider, accroupie, fesses à l’air, exposée, ridicule. Une dame s’écrie C’est quand même malheureux! et dans la voix pointue, Thelma croit reconnaître la mère d’une copine de Billie. Elle garde la tête baissée, les yeux par terre, sur la rigole qui s’élargit autour d’un pneu de voiture et mouille ses baskets. Sa honte lui coule le long du nez. La dame est partie.

Quinze ans et demi, et pisser sur des parkings.

Terminé.
Mercredi prochain, elle expliquera les deux kilos usurpés, cette dette qu’elle traîne depuis des mois comme un boulet. Elle se fera engueuler, mais on repartira sur des bases saines.

Elle calcule. Avec tout ce qu’elle vient d’évacuer, elle doit frôler les quarante et un. Presque quarante. Un jour, peut-être, son poids commencera par un trois. Le chiffre provoque une chair de poule délicieuse, comme un film d’horreur qu’on voudrait mettre sur pause, mais qui vous happe jusqu’au générique.

Le remplaçant

— On ne prend pas racine dans le vestiaire, svp !

Le vendredi matin, «à la fraîche», monsieur Faroy attend ses élèves à huit heures sur le terrain multisports. Il est arrivé en cours d’année, quand Marchand est partie en congé maternité. Jusque-là, en cours d’EPS, la seconde C frappait mollement des volants de badminton dans un gymnase surchauffé. Avec le rugby mixte, on a changé de division. Les exhortations viriles du prof galvanisent Thelma : « Allez les chochottes, on se met en jambes, roulade dans la boue, c’est bon pour vos pores ! » Dès les premières minutes d’échauffement, elle jubile. Les filles se rebiffent, les garçons se bidonnent, Thelma exulte. Elle ne petit-déjeune pas le vendredi pour ne pas s’alourdir d’un ramequin de muesli. Faroy l’aime bien, c’est sensible. Il l’encourage à profusion, dans son style martial. À chaque touche, il lui fait l’ascenseur, à elle toujours. Il se place dans son dos, à son signal elle saute, les grandes mains du prof la soulèvent sans effort, et elle s’envole au-dessus du terrain. Il ne râle pas si elle rate le ballon.

Dans le vestiaire des filles, à la sortie des douches, les corps se croisent. Thelma connaît la plupart de ses camarades depuis le collège, et certaines, comme Violette, depuis le primaire. Elle a vu les silhouettes se modifier, les formes apparaître en ordre dispersé, des seins pointer sous les T-shirts avant de se remplir, des fesses présenter soudain des grumeaux disgracieux, des cuisses s’envelopper, des hanches s’élargir jusqu’à laisser deviner un commencement de bourrelet au-dessus de la ceinture. Sur ses copines, elle trouve ça immonde, mais ça la dégoûte moins que sur elle. Les autres se sont résignées. Régulièrement, à grand bruit, elles entament des régimes fantaisistes, aussi radicaux qu’éphémères.

Plus elles se montrent velléitaires, plus la détermination de Thelma s’accroît. Dans leur faiblesse, elle puise sa force. Au début, ses camarades admiraient son opiniâtreté, on louchait sur l’étiquette de son jean, on spéculait : c’est du 23 ou du 24 ?, le creux entre les cuisses, surtout, les faisait fantasmer, elles qui, jambes serrées, ressemblaient à de gros pylônes matelassés de téléphérique. Thelma fascinait. Cela ne lui déplaisait pas. Elle avait connu une période de grâce, où de prétendus photographes l’abordaient dans la rue. Cela s’était produit deux fois de suite, à un mois d’intervalle, et dans la foulée Violette lui avait échafaudé un plan de carrière : Thelma ne devait pas laisser passer sa chance. Les gens, à cette époque, s’imaginaient volontiers que Thelma rêvait de célébrité. Actrice, mannequin, influenceuse? Le fond de l’affaire leur échappait. Au fond, il leur échappe toujours.

Thelma elle-même a été la spectatrice complaisante d’un putsch sur son cerveau. Un tiers s’est emparé des manettes. Par curiosité, pour voir, le peuple a ouvert les grilles. Une force insaisissable s’est mise à traquer tous ses faits et gestes. Ne craque pas, n’avale pas cette merde, ne les écoute pas, cours plus vite, encore cinquante squats, ne t’arrête pas si tôt, dépasse la douleur, bats-toi pour ton futur, ne gâche pas tout.

Un despote éclairé, un Entraîneur dur mais juste œuvre à son avenir. Un brillant avenir ! C’est un homme. Une femme ne déploierait pas pour elle une telle dévotion, et Thelma serait moins sensible à son aura. Et puis, d’une voix et d’une volonté féminine, elle pourrait bien ne plus se dissocier.

Les exigences de l’Entraîneur régissent, depuis dix-huit mois, la vie de Thelma. De manière aussi imperceptible qu’inexorable, le nombre de lois à respecter s’est accru. Aucune contrainte, prise isolément, n’apparaît insurmontable ; aucun refus n’est recevable.

Dès la rentrée en seconde, plus personne n’a voulu ressem- bler à Thelma, Thelma qui nageait dans son 25, ne portait pas de soutien-gorge, Thelma dont les règles avaient disparu aussi vite qu’elles étaient arrivées. Qu’on ne la regarde plus comme un modèle à suivre, elle en a pris son parti. Au moins, on la regarde encore. Étrange créature de Tim Burton, sculpture vivante de Giacometti.

Elle peine à mesurer sa transformation physique, car elle ne la ressent pas. Intellectuellement, elle en accepte les preuves matérielles, un chiffre sur une balance ou une taille de vêtement, mais en elle quelque chose d’irréductible, de têtu, d’inaccessible à la raison, refuse de s’approprier ce que démentent aussi catégoriquement ses sens.

Elle souffre pourtant de faire souffrir ceux qu’elle aime. Parfois, la culpabilité atteint un niveau si insoutenable qu’elle envisage de se soumettre entièrement à l’Entraîneur, pour arrêter de faire le grand écart, cesser de lutter.

Un jour, dans le cabinet de Soreil, après une interrogation banale dont elle ne se rappelle plus les termes exacts, elle a lâché l’Entraîneur comme on livre un complice. Le psychiatre l’a submergée de questions. Il s’est montré plus insistant qu’à l’ordinaire, et elle a eu le sentiment qu’il ne s’adressait plus à elle, mais bien à lui, et qu’elle leur servait juste de médium. Sans ménagements, Soreil a cuisiné l’Entraîneur, et les explications qui transitaient par la bouche de Thelma résonnaient piteusement à l’oreille. D’être mis à nu, brusqué, l’Entraîneur a rétréci. La divulgation de son existence au-dehors a affaibli son pouvoir au-dedans. Le simple fait que quelqu’un d’autre – un adulte, un médecin ! – le considère comme un parasite, et non comme le noyau, accrédite l’idée en Thelma qu’elle s’en débarrassera un jour.

Cela fait naître, chez elle, autant d’espoirs que de craintes. Elle n’a pas fait grand-chose de ses quinze ans sur terre. Elle n’a rien construit, ni même commencé en dehors de cette maladie. Qu’arrivera-t-il si on lui arrache le cœur de sa personnalité, ce qui la constitue ? Que devient-on quand on vous démantèle ? Que reste-t-il ?

Pendant qu’elle passe des heures à étudier les rubriques nutrition des sites féminins, à retenir le nombre de calories aux cent grammes du pamplemousse (39) et de la banane (90), à réaliser des recettes de cuisine pour en gaver sa sœur et ses parents, les autres adolescents se découvrent des talents, expérimentent dans tous les domaines. Thelma consume toute son intelligence, investit tout son temps dans l’anorexie. Si le mal disparaît, alors quoi ? Qu’est-ce qui tient les autres, toute la journée ? Quel est l’objectif ?

Thelma ne croit pas en Dieu. Elle a essayé de se forcer, mais elle ne peut pas faire un coup pareil à ses parents – pas en plus du reste.

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RENAUD MACHART

Renaud Machart, né en 1962, a exercé le métier de chanteur dans le domaine de la musique ancienne de 1980 à 1992. Journaliste au Monde depuis 1991, il a animé des émissions sur France Musique de 1992 à 2018. Il est l’auteur de nombreux essais et monographies musicaux, notamment à propos de la musique nord-américaine du xxe siècle.

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